Pour déduire vos frais professionnels de vos revenus salariaux, vous avez le choix entre une déduction forfaitaire et la déduction de vos frais réels. Le choix ne vaut que pour année et peut être modifié l’année suivante.
La déduction forfaitaire pour frais professionnels de 10 % de votre salaire déclaré est calculée par l’administration fiscale sans intervention particulière de votre part. Afin de ne pas avantager exagérément les hauts revenus, le plafond de cette déduction de 10 % est (actuellement) fixé à 12.157 € . Cela signifie que la déduction de 10 % ne s’applique pas sur la fraction du salaire excédant 121.570 € par an.
Il n’existe pas de liste exhaustive des frais professionnels. Parmi les frais les plus courants, on trouve les frais de transport, de repas, matériel, local professionnel etc.
Il s’agit du plus gros poste de dépenses qui peut à lui seul justifier l’option pour les frais réels.
Lorsque la distance séparant votre domicile de votre lieu de travail ne dépasse pas 40 km (donc 80 km aller et retour par jour), les frais correspondant sont déductibles en totalité (article 83-3° alinéa 7 du CGI). Si vous résidez à plus de 40 kilomètres de votre lieu de travail, les frais sont proratisés, c’est-à-dire que vous pouvez déduire les frais correspond à la distance « normale » donc 80 km aller et retour, et garder le surplus à votre charge. Ce butoir des 40 kilomètres n’est pas absolu. Vous pouvez déduire la totalité de vos frais de transport si des circonstances particulières liées à l’emploi ou à des contraintes familiales vous contraignent à habiter à plus de 40 kilomètres de votre lieu de travail.
Pour calculer vos frais de trajet déductibles, vous pouvez recourir au barème kilomètre publié chaque année par l’administration fiscale que vous retrouverez ici
Pour calculer les dépenses de transport, on considère qu’une année comprend 220 jours de travail, mais dans certains secteurs on travaille 230 jours par an.
S’il existe un restaurant d’entreprise auquel vous avez accès, vous devez y déjeuner, si du moins vous souhaitez déduire quelque chose pour vos frais de repas. En revanche, s’il n’existe pas de service de restauration rapide ou si vous n’y avez pas accès en raison de vos horaires de travail décalés, le menu fiscal est plus doux : on vous autorise à fréquenter un restaurant extérieur.
En toute hypothèse, vous ne pouvez jamais déduire au titre de vos frais de déjeuner la totalité de ce que vous avez payé. Logique fiscale : se nourrir est un besoin vital pour les humains qu’ils travaillent ou non.
Vous pouvez déduire en frais réels le coût du repas pris à la cantine, ou si elle n’existe pas au restaurant, diminué de la valeur de celui que vous auriez pris chez vous, évalué actuellement à 4,60 € par repas.
Si vous bénéficiez de titres restaurants, la part prise en charge par l’employeur est soustraite de vos dépenses.
Si votre employeur ne met aucun local (bureau, atelier…) à votre disposition et si votre activité nécessite un local, en l’occurrence dans votre logement, vous pouvez déduire la quote-part des charges correspondant à la pièce utilisée, que vous soyez locataire ou propriétaire. La déduction comprend une partie du loyer, de l’assurance, des charges de copropriété (si vous êtes propriétaire), de l’assurance, des frais de chauffage, des intérêts de l’emprunt ayant financé l’achat de la maison ou de l’appartement.
La quote-part de frais déductibles se calcule en fonction du rapport entre la superficie du local utilisé et la surface totale de votre habitation.
Exemple : un logement de 100 m2, dont une pièce de 25 m2 est utilisée comme local professionnel. Les frais déductibles sont de 25 % du coût total des frais de ce logement.
Si votre domicile est composé d’un studio, la déduction ne peut pas dépasser la moitié des charges totales.
Les frais de double résidence dans certains cas, les frais des appareillages non pris en charge par l’Assurance maladie, les frais de matériel informatique ou de téléphonie indispensable à votre activité et non fournis par l’employeur. Il s’y ajoute les frais de recherche d’emploi, de formation ou de préparation d’un diplôme.
Sources : Le guide de la déclaration de revenus – Le Particulier, site http://www.fiscalonline.com/